Mount Isa, à la découverte de la mine

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Nous quittons Cloncurry sans regret pour nous diriger vers la grande ville de l’outback qu’est Mount Isa. Nous nous y étions déjà arrêtés lors de notre arrivée en Australie en décembre mais n’y étions restés que très peu de temps mais assez pour me donner envie d’y retourner. C’est certes une ville industrielle plutôt moche, mais j’ai vraiment adoré cette ambiance et voir cette mine trôner au centre de la ville. D’ailleurs, tout tourne autour de cette mine qui est la plus grande mine sous-terre d’Australie. On y extrait de l’argent, du cuivre, du plomb et du zinc. Plus d’une cinquantaine de nationalités différentes s’y retrouve pour seulement 25.000 habitants.

Comme à notre habitude, la première chose que nous faisons en arrivant en ville est de nous rendre à l’office du tourisme afin de glaner des infos sur la région. Ici, le visitor centre nommé « Outback at Isa » ne donne pas que des infos, il possède des collections d’art et de fossiles. C’est aussi le point de départ de « Hard Times Mine ». Cette dernière activité nous intéresse très fortement car elle nous permet de visiter la mine de Mount Isa, ou du moins une reconstitution exacte. Comme la visite dure environ deux heures, il n’y a que quelques tours par jour à des heures différentes selon les jours. Malheureusement, il est interdit d’emporter appareil-photo et caméra avec soi durant la visite. Le guide, un ancien mineur, nous conduit dans des vestiaires. Nous devons enfiler une magnifique combinaison orange, des bottes en caoutchouc et un casque de chantier. Une fois en tenue conforme, nous sortons dans une cour où sont exposés d’anciennes machines minières. Maintenant, elles sont beaucoup plus grandes. Nous arrivons devant ascenseur qui va nous emmener dans les profondeurs de la terre. Mais d’abord, petite pause photo-souvenir. Le guide prend chaque couple en tenue orange devant l’ascenseur en photo qu’on peut bien sûr acheter à la fin du tour. Ça y est, c’est parti. Nous voilà à plus de 10 mètres de profondeur. Il fait noir de noir. Il n’y a pas d’éclairage. Heureusement, nous avons une petite lampe très éclairante sur notre casque mais elle est plutôt lourde. Le guide nous fait la visite nous montrant des machines, nous expliquant comment on creuse et actionnant des boutons pour activer des simulations, histoire de bien nous mettre dans le bain et comprendre la difficulté de son métier. Les explosions sont vraiment assourdissantes. Le port du casque pour les oreilles n’est vraiment pas de trop. On sent le sol vibrer. Les outils sont très lourds. On visite même la cantine. Ce fut vraiment une visite des plus intéressantes. Après le fossicking amateur, on voit le fossicking professionnel. C’est vraiment un cran au-dessus. On est encore loin de ça, nous.

mountisarodeoCe weekend a lieu le rodéo annuel, le plus grand de tout l’hémisphère sud. Rien que ça. On en a déjà vu un à Chillagoe mais c’était un petit rodéo, rien à voir le gros événement qui se déroule en ce moment. Au programme, ce sont exactement les mêmes épreuves. Le prix est plutôt hallucinant, 40$ pour un jour et 95$ pour les 3 jours, ce à quoi il faut encore ajouter le camping. A Chillagoe, c’était 25$ pour le weekend et camping compris… On se dit que c’est quand même pas tous les jours qu’un tel événement a lieu. En plus, on peut y assister. Dans plein d’autres villes de l’outback il y avait des festivités organisées telles des courses de dromadaires, par exemple, mais à chaque fois notre timing ne coïncidait pas. Au final, on n’y va pas tout simplement car ça ne nous dit plus rien après avoir visité la mine.

Aujourd’hui c’est l’anniversaire du papa de Nico et de ma maman. Ils sont tous les deux nés le même jour de la même année. Et non, ce n’était pas fait exprès ! On en profite bien sûr pour les skyper via le wifi gratuit de la bibliothèque. Ça fait du bien d’avoir sa famille de temps en temps même si on est à l’autre bout du monde.

Le lendemain midi, on profite d’être en ville pour se faire un bon steack. Le Isa Hotel propose un menu « Man versus Food » qui consiste en un pavé de boeuf de 1,2kg et divers accompagnements. Si on parvient à tout manger en moins de 30 minutes, le repas est offert. Pour notre part, on se partage le steack à deux et c’est déjà bien difficile de finir. Mais comme c’est bon ! Le ventre sur le point d’exploser, nous avons besoin de digérer. Nous allons ainsi nous poser au bord du lac Moondarra. L’endroit est idéal pour une sieste digestive.

En fin de journée, nous retournons profiter du wifi gratuit à la bibli. Un aborigène s’approche de notre voiture et commence à nous parler. On ne comprend absolument rien à ce qu’il dit ni ce qu’il veut. Mais à peine est il venu vers nous que la police débarque et l’emmène plus loin. Ya pas à dire, les policiers ont été on ne peut plus expéditifs. Pourtant, le type ne faisait rien de mal et ne nous dérangeait pas. On était juste embêté de pas pouvoir communiquer avec lui. En parlant d’aborigènes, il y en a beaucoup en ville. Ils ont vraiment l’air pauvre. La plupart sont tout maigrichons. Leurs voitures sont complètement défoncées et rafistolées avec du scotch. C’est terrible de voir un tel décalage entre eux et les autres Australiens.

schooloftheairNous sommes à présent lundi, jour qu’on attendait avec impatience car il marque la fin du weekend et donc la reprise des cours. On va pouvoir visiter la « school of the air » et ainsi assister à une leçon en direct. « School of the air » est le programme scolaire que les enfants vivant dans l’outback suivent. Ils habitent trop loin pour aller à l’école tous les jours et doivent donc apprendre par eux-mêmes à la maison. Près de 200 enfants sur un rayon de pas moins de 700km sont scolarisés de cette façon dans la région. Un professeur les suit à distance en communiquant par téléphone et Internet. C’est super intéressant. On croyait que les enfants suivaient les cours toute le journée de cette manière main pas du tout. Les élèves et professeurs sont en ligne une demi-heure par jour seulement. Puis, ils s’envoient devoirs et exercices par email. Cependant, les enfants ne sont pas si isolés que ça. Leurs camarades de classe viennent par exemple accompagné de leur professeur passer la semaine chez l’un et l’autre, chacun à son tour. Quand ils se retrouvent tous ensemble, c’est l’occasion de faire de l’exercice physique. Familles et enseignants se rencontrent une fois par an et il y a plein d’animations et d’activités. C’est un bon moment pour faire découvrir aux enfants différents sports, par exemple. On apprend aussi que les élèves suivant ce programme ont d’aussi bonnes notes voire même meilleures que les enfants dans un circuit classique. Je n’en dis pas plus pour ne pas trop vous gâcher la visite.

Après la visite de la « school of the air », nous allons faire quelques courses car une très très longue route nous attend. Nous partons pour le centre rouge 1200km plus au sud-ouest. La route s’annonce longue et monotone. Ça fait peut-être une heure qu’on a quitté la ville qu’on observe un phénomène étrange. Du sable semble tournoyer au bord de la route. Vite l’appareil photo ! La GoPro ! Mais elle est où bon sang ? Ah la voilà enfin ! Et oui, il s’agit là de notre première tornade de sable. Presque magique !

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