Australie: bilan de 6 mois à Cairns

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PortDouglas

 

Voila bientôt six mois que nous sommes en Australie dont la majorité passée a Cairns dans le Queensland sur la côte est. On a fait du chemin depuis notre arrivée à Darwin.

On a commencé avec du couch surfing chez Joelle, réglé les questions administratives et acheté une voiture puis découvert l’Australie à travers le Top End. Et waw comme c’est beau. On ne s’attendait pas à ça du tout. Tout est si différent et en même temps pas tant que ça. A Darwin, tout nous émerveille. La ville est quadrillée, il y a des oiseaux exotiques dans les parcs, des cacatoès et des perruches libres en ville. On en avait jamais vus qu’en cage. Et la chaleur, mais quelle chaleur! Pire que dans un four, même en Indonésie, ce n’était pas à ce point-la. Je nous revois encore en train de mettre des bandelettes de tissu humides sur le ventilo au milieu de nul part pour tenter de nous rafraîchir en vain. Puis, il y a le mini road-trip dans les parcs nationaux alentours où on a été malade à cause de l’eau non potable. Et dire qu’on avait rien eu en trois mois en Indonésie. Il faut croire que l’attention se relâche… Hormis ce petit désagrément, je crois que ça été une révélation pour nous. C’est l’outback qu’on veut découvrir avec la terre rouge et son isolement. Mais ça sera pour plus tard. Il faut d’abord trouver du boulot pour gagner de l’argent.

J’ai une interview pour le job de mes rêves à Cairns. C’est donc là que l’on se rend. Mais d’abord il nous faut parcourir près de 3000 km à travers le NT et le Queensland. Cette traversée nous prend pratiquement une semaine. Au début les paysages sont beaux et impressionnants mais ils deviennent vite monotones. Nous arrivons à Cairns juste à temps pour fêter le nouvel an.

En arrivant, on va au camping quelques jours. Puis, on trouve du boulot dans une auberge de jeunesse, 3 heures de travail en échange d’un lit en dortoir en demi-pension. C’était louche. Tout semblait à l’abandon. Après une semaine, on finit par lever le camp n’y pouvant plus. On finit par trouver une annonce pour une super collocation pas loin du centre-ville avec piscine et jacuzzi. Cool la vie en Australie. Nos colloc’ sont Japonais et Philippins.

Au boulot, tout se passe bien. Je passe mes journées dans l’eau à Green Island et rencontre plein de monde. Aucun collègue n’est Australien, par contre. Ce sont surtout des Japonais et des Taïwanais mais aussi des Brésiliens, des Coréens, des Anglais, un Italien et un Français. Pas évident d’expliquer que nous venons de Belgique car c’est un pays bien compliqué. On travaille tous dans la bonne humeur, on a beaucoup de clients et pas le temps de s’ennuyer contrairement à maintenant en juin. On attend le nouvel an chinois, la période la plus mouvementée de l’année. Pendant près de trois semaines, nous voyons un flot incessant de Chinois débarquer. On a l’impression que toute la Chine s’est donné rendez-vous à Cairns. Mon contrat est renouvelé et au fur et à mesure que les mois passent, il y a de moins en moins de clients. J’en profite pour savourer car c’est pas tous les jours qu’on réalise son rêve, moniteur de plongée sur la grande barrière de corail.

Pendant ce temps-là, Nico cherche du boulot et il galère. Sur Internet, il trouve une annonce pour aider un type avec Internet. C’est pas le top mais c’est toujours mieux que rien. C’est qu’il n’y a pas de boulot dans le coin. On est en basse saison et tout tourne de plus en plus au ralenti au fur et à mesure que les semaines passent. Je cherche aussi un second boulot car je ne travaille pas à temps-plein mais sans succès. D’ailleurs, la plongée, ça fatigue beaucoup. On se rend vite compte que les WHV n’ont pas bonne réputation. Il semblerait que beaucoup abusent et sont peu respectueux. Il y a d’ailleurs des annonces indiquant « cherche serveur mais que des locaux ». Certains employeurs en profitent: bas salaire et mauvaises conditions de travail. Le tout est sans compter les nombreuses arnaques qui traînent sur Internet. Les Français n’ont pas bonne réputation non plus mais difficile de savoir pourquoi. Après deux mois, Nico trouve enfin du boulot et dans son domaine, ce qui est encore mieux. Voilà on va enfin pouvoir mettre des sous de côté.

Qui dit travaille dit aussi salaire. Ça fait plaisir de toucher toutes les semaines et non tous les mois comme chez nous. Ainsi chaque semaine c’est jackpot! Mais c’est aussi toutes les semaines qu’il faut payer le loyer. C’est là aussi qu’on se rend compte que l’Australie, c’est un pays où la vie coûte chère. Si on veut se poser un certain temps au même endroit, mieux vaut bosser ou avoir beaucoup d’économies avec soi.

Quand nous sommes arrivés en janvier, c’était le début de la saison des pluies. Pourtant pas une seule goutte de pluie en vue mais un soleil radieux et grosse chaleur (mais un tout petit peu moins qu’à Darwin) à la clé. La pluie finit par arriver mais ce n’est pas tout. Un cyclone, le premier de la saison, se prépare. Il y en a environ cinq par an à ce qu’il paraît. Ce qui n’est pas pour nous rassurer. Au final, nous avons eu trois véritables alertes. La troisième était la plus inquiétante car le cyclone ITA était annoncé en force 5 (la plus forte) et même plus fort que Yasi en 2011 qui lui avait tout dévasté sur son passage. Gloups… Heureusement, rien de tout ça n’est arrivé. A chaque fois, au boulot les activités ont été annulées, car trop dangereux, le vent était très fort, la mer très agitée, le courant très fort, et la visibilité très mauvaise. Tout était « très quelque chose ». A chaque fois aussi, les rayons des supermarchés ont été pris d’assaut. Impossible de trouver de l’eau, des boîtes de conserves etc. Ça faisait presque peur et c’est à ce moment-là qu’on prend conscience du danger qui nous guette: coupures d’électricité, inondations, routes barrées, etc. et ce pendant plusieurs jours.

Evidemment, on en a profité pour découvrir la région. C’est dingue tout ce qu’il y a à voir sur un rayon de 300km alentours. On commence par la Grande Barrière de Corail. Vu d’en haut, c’est spectaculaire mais vu d’en bas c’est plutôt décevant. Certes, il y a du corail à perte de vue de toutes les variétés, tailles et formes mais c’est tout. Il n’y a presque pas de poissons, aussi bien en nombre que variété. On en profite aussi pour visiter l’arrière-pays avec toutes ses cascades et autres sites. On a adoré assisté à un rodéo. Vraiment impressionnant. On a même vu un ornithorynque après avoir planqué deux heures dévorés par les moustiques. On espère toujours voir un casoar sauvage.

Maintenant, il n’y a presque plus de boulot et ça tombe bien. En plus, la température de l’eau devient très froide. Le moment est enfin venu pour nous de partir en road-trip à la découverte de l’Australie. On a hâte, après ces six premiers mois plutôt positifs.

 

 

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