The Capricorn Highway, de Rockhampton à Sapphire

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Après notre expédition aventure 4×4 sur Fraser Island, il est temps pour nous de commencer à remonter vers Cairns tout doucement. On emmène vite fait la voiture au car-wash histoire de bien la faire dé-saler et nous revoilà sur les routes du Queensland. Nous reprenons la même route en sens inverse jusque Rockhampton d’où nous nous enfoncerons dans les terres afin de traverser une toute petite partie de l’outback australien. La route partant de Rocky vers l’Ouest jusque Longreach s’appelle la Capricorn Highway car elle longe le tropique du Capricorne.

 

De la fumée sur le bitume

driftA Rockhampton, on en profite pour faire quelques courses dont l’achat d’une couette car les nuits sont vraiment trop froides à présent. Le zoo étant gratuit, on va vite revoir wombats et koalas en train de dormir comme d’habitude. On est à peine sorti de la ville qu’on s’arrête déjà, interpellé par le grand rassemblement de personnes et de voitures le long de la route. Que se passe-t-il ? Un événement local. Il s’agit d’un concours de drift, rouler très vite tout en tournant en même temps. Et dire qu’on ne voit ce genre de chose qu’à la télé. Ça vaut vraiment le coup d’oeil même si l’automobile vous laisse complètement indifférent. Les voitures s’élancent une à une sur la piste. Elles doivent effectuer des figures en un minimum de temps. On est vraiment impressionné et en même temps inquiet de voir la dextérité des pilotes. Certaines voitures sont très très bruyantes et dégagent d’énorme fumée. Parfois même, les pneus prennent feu. C’est pas tout ça, mais on a encore de la route qui nous attend.

 

Les oeufs du tonnerre

thundereggsfossickNotre premier arrêt sur la Capricorn Highway est à Mount Hay pour une première initiation à la recherche de cailloux et minéraux. La spécialité du coin est le « thunderegg », une sorte de caillou où du gaz s’est cristallisé dans des rhyolites (de la lave). Il faut scier le caillou en deux pour pouvoir en admirer la beauté. On nous fournit une pioche pour creuser, un seau d’eau pour nettoyer les cailloux et un sac plastique pour ne pas perdre nos trouvailles. Une fois équipé, on nous conduit au site de fouilles et on nous explique ce qu’il faut chercher parmi les monticules de terre et de pierres. Il faut trouver des cailloux à la forme d’un oeuf, avec une couleur verdâtre et à la texture similaire à de la peau de poulet (en tout cas c’est comme ça que je l’identifie). Au début, c’est vraiment pas évident car tout se ressemble. En plus, il y a plein de cailloux verts. Après en avoir trouvé quelques un, on finit par savoir ce qu’il faut chercher. C’est surtout une question d’avoir l’oeil. Une fois le sac plein de potentiels thundereggs, on va faire expertiser ces derniers. La dame de l’accueil les trie et coupe les plus gros, les plus prometteurs. Et Tada, on a nos premiers thundereggs. Certains sont verts, d’autres violets ou encore rouges ou roses. On a trouvé nos propres pierres. Elles n’ont pas de valeur marchande et sont surtout décorative. C’était une super expérience. On va d’ailleurs bientôt remettre le couvert, mais ce seront les saphirs au programme.

 

Le jardin d’eden

blackland2Après la recherche de minéraux, place à la balade en nature. Nous reprenons la route tôt au matin plein Ouest. Le décor est ultra plat quand le parc national de Blackdown Tableland apparaît. Un grand plateau surgit d’un coup au milieu de nul part. Arrivés en haut du plateau, on se rend compte que la plupart des balades sont fermées à cause de feux non-contrôlés. Quelle déception. Heureusement, la balade principale menant à la cascade est ouverte. Il nous faut traverser tout le parc sur de la dirt road puis marcher 2 kilomètres et descendre un escalier de 240 marches pour arriver au pied de la chute d’eau appelée Rainbow. Toute cette marche valait vraiment la peine. Nous sommes soudain plongés dans un cadre idyllique. Une fine cascade tombe dans un petit bassin d’eau glaciale, entouré de rochers multicolores et de palmiers. C’est vraiment splendide. C’est d’ailleurs la plus belle cascade que nous voyons depuis notre voyage en Australie malgré toutes celles dans la région de Cairns. On aimerait bien se baigner dans ce décor de rêve mais l’eau est vraiment trop froide, même pour Nico pas du tout frileux. En sortant du parc, nous frôlons de foncer dans le décor à cause d’une énorme branche en plein milieu de la route. Mais ça n’y était pas au matin ! C’est en arrivant tout près que l’on se rend compte que ce n’est pas du bois mais un énorme serpent. On l’évite de justesse. Évidemment, petit arrêt pour l’observer de plus près. Il est vraiment gros et dans les tons bruns et mesure bien 1m20. Vous voyez la bête ! Ce serpent serait-il suicidaire ? Il est en plein milieu de la route et ne semble vraiment pas prêt d’avoir envie de bouger de là. Une chose est sûre il est vivant, on voit sa langue sortir de temps en temps. On garde quand même nos distances juste au cas où et on le mitraille de photos. En regardant dans le rétroviseur en partant, il n’avait toujours pas bougé.

serpent

 

Notre estomac commence à gronder. Comme ça fait un moment qu’on ne s’est pas fait un vrai repas, on s’octroie une pause resto dans un pub à Blackwater, une ville minière. Ici, tout est tourné vers la mine et on voit les engins « spécial mine » défilés le long de la route. C’est vraiment impressionnant. Des pneus plus large que la route, c’est pas tous les jours qu’on en voit ! Après une grosse sieste digestive bien méritée, nous reprenons la route pour Emerald. Et non, contrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’y a pas d’émeraude dans la région. C’est juste le nom d’un type. Le lendemain matin, nous irons récolter des informations sur comment trouver ses propres saphirs à Sapphire Gemfield et Rubyvale. Les dames du Visitor Centre, sont routes excitées de voir des francophones. Apparemment, des étrangers il n’en passe pas beaucoup dans le coin. Et de fait, on s’aperçoit que les seuls personnes s’arrêtant ici sont des Australiens venant d’un peu partout du pays et surtout des retraités de plus de 65 ans. On est les seul de moins de 30 ans cette semaine. Il semblerait aussi que les Français ont la réputation de grands tombeurs romantiques. Ah bon ? Je pensais que c’était les Italiens. L’une des hôtesses part en vacances en Europe le mois prochain et en profite pour avoir tous nos conseils. Elle semble bien portées sur la bonne bouffe et les bons vins. Elle ne sera pas déçue en France ! C’est pas tout, mais on a des saphirs à trouver !

 

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