Kawah Ijen, entre café et souffre

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Après le Bromo, nous nous dirigeons vers notre prochaine étape, le Kawah Ijen, un volcan connu pour son lac acide et ses forçats du souffre.

 

En route pour l’Ijen

Nous roulons toute la journée. Après un petit somme dans la voiture, nous faisons plus ample connaissance avec nos compagnons de voyage. Nos amis hollandais viennent d’Amsterdam et sont à peine plus âgés que nous. Lui est d’origine indonésienne et c’est la première fois qu’il vient sur la terre de ses origines. Il nous avoue parler un tout petit peu indonésien mais qu’il s’emmêle avec les nombres. Résultat, quand on lui demandait 20.000 (dua pulu ribu) IDR lui essayait de négocier et offrait 200.000 (dua ratus ribu) à la place…luwak

Sur la route nous traversons des plantations de café où nous nous arrêtons. Un village est installé en plein coeur de la plantation. Nous avons la chance de voir un luwak ( sorte de civette), qui permet la fabrication du café luwak, apparemment le meilleur selon les connaisseurs mais aussi le plus cher des cafés au monde. En fait, le luwak mange les grains de café et ses scelles contiennent des grains de café avec une saveur particulière… Comme nous ne buvons pas de café, c’est du chinois mais nous en prenons bonne note car il y a de très gros consommateurs de café dans nos familles…

Notre chauffeur est vraiment super car il prend le temps de nous montrer les plantations et les arbres fruitiers entre autres, nous permettant ainsi de voir des girofliers et des arbres à teck. Maintenant nous savons d’ou vient le mobilier de jardin, mais apparemment le trafic de teck existe, et il est interdit de couper un arbre sans un accord du gouvernement désormais.

Nous arrivons juste avant la tombée de la nuit à notre hôtel, le Catimore. Il s’agit d’une plantation de café offrant gîte et couvert aux touristes de passage au Kawah Ijen. La propriété est immense et offre même un jacuzzi et une piscine. Comme il fait déjà noir, nous ne pourrons pas en profiter. Les chambres sont rustiques et poussiéreuses. En soirée, tous les clients sont invités à prendre leur repas en même temps et il n’y a guère de choix. La nuit est très froide et il n’y a pas de couvertures suffisantes. Au petit dej, on a juste droit à un oeuf et une tartine.

Dans la vapeur du souffre

 

 

Il est temps pour nous de partir a l’assaut de notre troisième volcan après le Merapi et le Bromo. A peine engagés sur le sentier que nous rencontrons un des mineurs qui nous propose de l’accompagner jusqu’au cratère. L’ascension est bien moins difficile que celle du Merapi mais ce n’est pas non plus une simple balade comme au Bromo car il nous faut marcher 3 km avant d’atteindre le sommet. En chemin nous croisons les mineurs qui redescendent avec leurs barda sur le dos. Ils peuvent porter jusqu’à 80 kg de souffre. Quand leur épaule fait trop mal, avec un petit coup de coude, ils font passer le barda derrière leur nuque jusqu’à l’autre épaule. Une fois au sommet, nous sommes dans les vapeurs de souffre et l’épaisse fumée qui se dégage du cratère remonte jusqu’à la plateforme d’observation. Notre mineur nous propose de descendre avec lui dans le cratère. ijenminiCe qui est plus ou moins interdit, mais étant accompagné d’un locaux, on accepte. Cependant, Nico reste à la plateforme car l’air devient vraiment difficile à respirer et c’est apparemment dangereux pour les asthmatiques. Le mineur nous aide à descendre et donne beaucoup d’explications, très intéressantes. Une fois en bas au bord du lac acide, du souffre liquide jaillit des rochers et au contact de l’air produit cette fumée.

Le mineur nous montre comment solidifier le souffre liquide, en faisant une « tour de souffre » dans sa main (cf video). Les guides réclament 50.000 pr descendre. Il est conseillé de partir avec des paquets de cigarettes ou des bouteilles d’eau, car les hommes qui travaillent sur place n’ont pas une espérance de vie bien longue, et quand on croise un mineur il n’est pas rare qu’il vous apostrophe en demandant des cigarettes/eau/biscuits. Pendant notre descente, nous assistons à un accident: un mineur glisse avec ses paniers remplis de souffre et tombe lourdement sur le flanc. Il est aidé par les touristes et les autres mineurs qui se répartissent son souffre et le porte pour redescendre car il se serait déboîter la jambe. En effet, le moindre faux-pas ne pardonne pas, ces hommes « fourmis » portent plus que leur propre poids sur leurs épaules, et ils ne sont pas bien épais.

 

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