Bowen à Mackay via Dingo Beach, Cape Hillsborough et Eungella

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Des mangues, des dingos, des kangourous et des ornithorynques

 

Nous arrivons à Bowen, une petite ville au Sud de Townsville. On sent bien que c’est l’hiver tellement il fait froid. Nous ne sommes pas équipés pour un tel climat et les nuits commencent à être difficile quand on a juste un fin drap. En ville de nombreux pans de mur sont décorés de peintures murales décrivant des scènes de la vie locale autrefois. Un passage éclair à la bibliothèque s’impose car s’y trouve un patchwork géant mettant en avant les spécialités de la région. Après une meat-pie pour le petit-déj, nous prenons la direction des plages. La plage de Horseshoe Bay est magnifique. Elle est en forme de fer-à-cheval et entourée de rochers qui invite à l’exploration. Le snorkelling semble réputé mais il fait trop froid à notre goût pour s’y baigner. On y trempera juste les pieds. Un petit sentier mène à un superbe point de vue surplombant la plage et la baie. On a vraiment bien fait devenir ici. A la sortie de la ville trône une mangue géante, emblème de la région. Bowen est surtout réputée pour ses mangues et la ville a même donné son nom à une variété du fruit.

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Aujourd’hui, c’est journée plage. C’est pourquoi nous faisons un crochet par Dingo Beach. D’après plusieurs échos sur Internet et brochures touristiques, ce serait une des plus belles de la côte est. En même temps on dit ça de chaque plage. On verra bien. En fait, c’est assez perdu au milieu de nul part et on voit très peu de monde. La plage est bien sympa mais on s’attendait à quelque chose de plus exceptionnel malgré tout. Nos ventres commencent à gargouiller, il est temps de faire à manger. On cuit quelques pâtes sur la plage avant de faire une sieste bien méritée. Ben oui, on est en route depuis 6h.

 

Nous passerons la nuit à Cape Hillsborough, au Nord de Mackay, d’où nous comptons bien admirer le coucher de soleil avec les kangourous sur la plage. La route depuis Dingo Beach est longue et monotone. On a bien cru qu’on n’y arriverait jamais, surtout que les villes indiquées sur la carte correspondent plutôt à une station essence à un croisement. Le soleil commence à décliner. Pourvu qu’on arrive à temps pour le coucher du soleil. Et là, grande surprise, pas de soleil ! En fait le soleil se couche de l’autre côté et il est trop tard pour s’y rendre. En revanche, on se rend compte que nous sommes plein Est et nous aurons droit à un beau lever de soleil le lendemain matin. Mais pourquoi est-il indiqué partout « sunset » (coucher de soleil) alors qu’il s’agit du « sunrise » (lever de soleil) ?! Des kangourous par dizaine sont de la partie. Il n’y a pratiquement pas de voitures sur le parking et on se demande bien où sont passés les gens car on ne voit personne. La plage est très grande, en plus c’est marrée basse. Un rocher au loin ressemble étrangement à un sous-marin.

 

Après s’être gelé en admirant le lever du soleil, nous mettons le cap pour Mackay. Nous sommes à la recherche d’un mécano car des signaux lumineux du tableau de bord s’allument depuis un moment. On vous l’a pas dit mais en plus de visiter la côte est, nous faisons le tour des mécanos histoire de comparer où se trouve le meilleur. On garde le moral comme on peut. Il y a un mécano juste à côté du centre commercial. Ça tombe bien, ça nous occupera pour la journée vu que la voiture est en réparation pour quelques heures. Au final, rien de bien grave, nous devons simplement changer l’alternateur. Il commence à nous coûter cher ce road-trip ! Nous pouvons enfin reprendre la route pour le parc national d’Eungella où nous arrivons en pleine nuit. C’est dans ce parc que se trouve la plus grande concentration d’ornithorynques. On est sûr d’en voir. Bien qu’on en ait déjà vu près de Cairns à Yungabura, on a envie d’en voir de plus près. L’animal ne sortant qu’à l’aube ou à l’aurore, nous devons mettre le réveil tôt au matin pour le lever du soleil pour ne pas le louper. Comme promis, les platypus comme on dit en anglais (et aussi tellement plus facile à écrire qu’ornithorynque en français) sont au rendez-vous. Ils apparaissent quelques secondes, puis plongent quelques minutes à la recherche de nourriture pour réapparaître un peu plus loin. Ce n’est pas toujours évident de les repérer.

platypus

 

 

Des Cascades, ça faisait longtemps!

cascadeAprès les platypus, place aux cascades du parc national Finch Hatton. Il y avait longtemps, comme dirait Nico (on en a fait plein près de Cairns). Comme il est encore très tôt, il n’y a personne sur la route ni dans le parc. C’est donc tous seuls que nous randonnons. La ballade est facile et très agréable. Bizarrement, nous mettons moins de temps que les estimations des rangers. Nous nous limitons à la chute d’eau Araluen. Il y en a une deuxième plus loin mais le chemin devenant trop glissant ne nous inspire pas pour continuer. Une fois de plus, pas de baignade pour nous car l’eau est trop froide. Dur dur la vie quand on est frileux. De retour à l’auto, nous constatons que le parking est plein mais surtout qu’il fait beaucoup plus chaud. On a bien fait de balader si tôt pour profiter de la fraîcheur matinale.

 

Le platypus bushcamp à l’entrée du parc semble être le havre de paix idéal pour se reposer. On peut même observer les platypus depuis la plage longeant la rivière. Un vieux barbu à moitié sourd nous accueille dans ce qui semble être la maison de Robinson Crusoe. Si vous avez déjà été à Eurodisney, c’est exactement le même style que l’attraction du même nom. Ici, tout est rudimentaire et écolo. L’électricité vient des panneaux solaires et un feu de bois approvisionne la douche en eau chaude… qui ne fonctionne pas. Nous installons nos chaises de camping en bord de plage et là commence la très longue attente d’ornithorynques. Deux Hollandaises se joignent à nous en fin de journée et nous propose de faire un feu de bois pour nous réunir et papoter une fois la nuit tombée tout en étant au chaud. Au final, nous n’avons donc pas eu d’eau chaude, ni vu de platypus ni eu de feu de bois. Autant on était emballé en arrivant, autant on est reparti déçu. On a payé pour un bout d’herbe ni plus ni moins.

 

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