Kalbarri

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Après le nourrissage des dauphins à Monkey Mia, nous reprenons la route du Sud. Prochain arrêt : la ville de Kalbarri et son parc national du même nom. Comme toujours en Australie, la route entre un point A et un point B est longue et monotone avec rien entre pour faire des pauses intéressantes. On s’octroie même une petite sieste sur une aire de repos. Tout d’un coup on sent qu’on arrive à destination car les paysages ont complètement changé. Bye bye le désert. Celui-ci fait place aux prairies et aux thorneddevilchamps. Soudain, attends j’ai vu un lézard bizarre ! On fait demi-tour. Une toute petite bête cornue se trouve au milieu de la route. Youhou ! C’est un thorny devil (diable cornu), une bébête typiquement australienne vivant dans les zones arides. On désespérait d’en voir un et on ne s’attendait vraiment pas à en voir un ici vu que nous quittons doucement le désert. On se gare sur le côté et on commence à faire plein de photos. La bête pas plus grande qu’une main ne bouge absolument pas. Par contre, pas très malin il est en plein sur la route et risque de se faire écraser. Comme on ne sait pas si le thorny devil est « dangereux », on n’ose pas le faire bouger. Quelques voitures passent et l’évitent … sauf une. Noooooooon ! Quel c*****d !!!!

Nous nous installons au camping Tudor Caravan Pak car c’est le seul en ville qui offre du wifi illimité gratuitement et ce au même prix que ses concurrents. Pour la première fois depuis longtemps nous allons passé plus d’une nuit au même endroit. L’air de rien voyager, ça fatigue et les longs trajets n’aident pas. Comme chaque fois, la plupart des clients sont des Australiens ultra équipés voyageant à travers le pays ou vivant dans leur caravane au camping. Kalbarri est une petite ville d’un peu plus de 1000 habitants sur la côte Ouest à 600km au Nord de Perth. Située en bord de mer, c’est une station balnéaire dont la population décuple en haute saison, d’où les nombreuses locations saisonnières qu’on peut y trouver. La zone regorge de petites plages et criques idéales pour la baignade et l’observation des baleines et des dauphins. Juste à côté, se trouve le parc national du même nom très connu pour son arche. D’après nos renseignements on peut aussi y trouver du bois opalisé. Voilà une nouvelle perspective de fossicking.

kalbarriviewNous partons pour le parc national de Kalbarri. Tout d’abord nous devons faire un arrêt à la station de rangers pour savoir où trouver le bois opalisé mais personne n’en a jamais entendu parler. Il va falloir qu’on trouve des rangers dans le parc pour nous aider. C’est pas gagné. Nous continuons notre route vers le parc et là « tiens, je crois que j’ai vu un thorny devil sur le bord de la route ». Ni une ni deux, on se gare sur le bas côté de la route et on va vérifier. C’en est bien un mais celui-ci n’est pas sur la route. Ouf, il a moins de chance de se faire écraser. Et c’est reparti pour un shooting photo du diable à cornes. Celui-ci se met même à bouger, probablement qu’on le dérange un peu. C’est vraiment bizarre comme il se déplace. On dirait qu’il marche comme un robot, c’est saccadé et lent. Vraiment étrange. A cette allure-là, il n’ira pas bien loin.

Une fois arrivés dans le parc du Kalbarri, la route bitumée fait place à une piste jaune sableuse. Si celle-ci est accessible à tous les véhicules même les voitures « normales » (2WD), elle n’en est pas moins mauvaise. Les corrugations sont de retour. Deux motards peinent à avancer roulant au pas et un pied à terre pour pas perdre l’équilibre. Pourtant la route a été refaite il y a deux semaines. Nous commençons la visite du parc par Z-Bend. Bien qu’il y ait peu d’eau en ce moment, on peut admirer la rivière serpenter à travers la roche rouge. Nous sommes aussi au mois de septembre qui est synonyme de période de floraison des wildflowers très présentes dans la région. On trouve dans le Western Australia plus de 12.000 espèces de ces fleurs dont plus de 60 % ne se retrouvent nulle part ailleurs sur terre. Elles peuvent être de toutes les couleurs possibles et de toutes les formes. Certaines ressemblent à des pâquerettes colorées et d’autres à des pattes de kangourou. Cela donne des tapis de fleurs et des paysages très colorés. Nous nous dirigeons vers l’autre partie du parc appelée « the loop ». La balade déboule sur « Nature Window », probablement l’arche la plus photographiée du pays. Il faut bien avouer que le site est très photogénique. En retournant vers le parking, nous trouvons enfin des rangers du parc. L’un n’a jamais entendu parler de bois opalisé et l’autre sait qu’il y en a mais ne sait pas où exactement et surtout il faudrait faire un trek et s’aventurer profondément dans le parc hors des sentiers balisés. Bon ben pas de fossicking à nouveau. Ça commence à vraiment nous démanger de retourner la terre dans tous les sens. On aura encore d’autres occasions plus tard.

Après avoir acheté un traditionnel fish and chips, nous partons à la recherche d’une jolie plage d’où assister au coucher du soleil tout en savourant notre repas. Ce sera Syphon. Le site bien que venteux surplombe la mer et offre un beau spectacle. Un ou deux joggeurs viennent avec leur chien se défouler sur la plage en contrebas. Demain matin nous quittons Kalbarri. Nous espérons trouver des informations à Geradlton pour notre prochaine expédition fossicking (les émeraudes de Poona).

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