Exmouth, Ningaloo Reef et Cape Range

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Exmouth, bonjour le porte-feuille

Après la découverte du superbe Karijini, nous prenons la route de la mer. Enfin ! Après tout ce temps dans le désert la plongée et le snorkelling commençaient à nous manquer. Nous partons ainsi pour la petite ville balnéaire d’Exmouth où se trouve le marc marin du Ningaloo. Le Ningaloo Reef, c’est la petite barrière de corail. Contrairement à la grande barrière de corail sur la côte Est, le Ningaloo est un peu moins connu, donc moins fréquenté et ainsi mieux préservé. Il présente aussi et surtout l’avantage d’être très facile d’accès. On peut y snorkeller depuis la plage. Pas besoin de prendre une excursion à la journée sur un gros bateau pour découvrir les fonds marins. De plus, les terres face au Ningaloo appartiennent au parc national Cape Range où on peut balader dans des gorges.

 

Ça fait bien rêver mais c’est pas encore gagné car 600 km séparent le Karijini d’Exmouth. La route est très longue et monotone. Les paysages ne varient pas beaucoup. On ne roule pas bien vite et c’est assez déprimant de voir les voitures nous dépassant disparaître rapidement au loin. On a roulé toute la journée et on passe la nuit sur une aire de repos quelques kilomètres avant Exmouth. Nous arrivons tôt au matin en ville. Celle-ci est très petite, à peine 2500 âmes et n’est pas accueillante. Tout comme à Broome, rien n’est adapté aux voyageurs à petit budget. On sent bien que seuls ceux avec beaucoup d’argent sont les bienvenus. On est obligé d’aller en camping. De toute façon, il n’y a aucune infrastructure adaptée. Comble de tout, on peut louer des camper vans (sorte de camping car sans salle de bain). Quel est l’intérêt d’en louer un si on est obligé d’aller en camping? Car l’avantage principal de ce type de véhicule est de justement dormir dedans et ainsi ne pas payer de logement.

 

Cape Range, l’organisation insolite!

crevetteNous souhaitons camper dans le parc national Cape Range afin d’être dans la nature et d’être au plus près de la mer. Cependant, le camping semble plein. On nous dit d’aller au département des parcs juste à côté vérifier la disponibilité et réserver un emplacement puis on aura 1h30 top chrono pour y arriver sinon on perd notre réservation. Seulement avant d’y aller, il faut d’abord faire des provisions pour quelques jours car on n’aura pas le temps de faire les deux : faire les courses ET arriver à temps au camping. Bon, ça semble bien compliqué tout ça. Heureusement il est encore tôt. Ouf, il reste tout juste une place sur le site North Mandu. On va malgré tout acheter vite fait de l’eau et on fonce. On doit être sur place avant 11h05. C’est précis. A l’entrée du parc national, il faut faire un bref arrêt au guichet pour montrer qu’on a bien payé le droit d’entrée (dans le Western Australia l’accès aux parcs nationaux est payant). Puis, au visitor centre du parc un peu plus loin, on nous dit d’aller à Tulki Beach pour payer. Ici on n’accepte que les paiements par carte si vraiment les gens n’ont pas de cash sur eux. On n’a pas de cash sur nous mais au département des parcs on nous a dit qu’on pouvait payer par carte. Du coup, on s’est pas inquiété. Finalement, notre carte est acceptée et on prend deux nuits pour commencer. Cependant, on doit quand même aller à Tulki Beach pour signaler que nous sommes là même si la femme à l’accueil les a appelé juste avant. Bon ça commence à bien nous gonfler cette histoire! Quand on arrive à la caravane des volontaires en charge de la zone Tulki Beach, il n’y a personne… Ah ! Comment on fait ? Ils savaient pourtant qu’on arrivait puisque la femme les a appelé. Tant pis, on a réservé et payé. On devrait être tranquille. On découvre le site North Mandu où il n’y a que 5 emplacements assez grands. Aucun risque de se sentir à l’étroit ici. Il y a des toilettes et une table de pic-nic à l’ombre exposée au vent. Comme c’est agréable! Le site nous plait beaucoup. En plus, il est super bien situé au milieu du Cape Range et juste à côté des sites les plus emblématiques.

 

sunsetIl est bientôt midi et c’est la marée haute en ce moment. On va ainsi faire du snorkelling à Oyster Stacks, un site uniquement accessible à marée haute. Il faut donc en profiter. Une Hollandaise nous dit que c’est le meilleur site qu’elle ait fait sur le Ningaloo Reef. On a hâte d’y être. Et nous voilà nageant sur la petite barrière de corail. On revient sur la plage un peu déçu : beaucoup de corail mort et peu de poissons. C’est aussi galère pour entrer et sortir de l’eau à cause des rochers tranchants. Une fois dans l’eau il faut faire attention de ne pas se faire projeter contre les coraux morts pointus et les rochers coupants. Mais il faut bien avouer que c’est une bien belle mer turquoise au sable fin. On passe le reste de l’après-midi à North Mandu. La plage de galets est déserte. Sieste, repos, snorkelling et coucher de soleil sur la plage. Ce fut une journée bien remplie l’air de rien.

 

rock-wallabyLe lendemain matin, cap au Sud du parc national. Nous partons tôt randonner dans la gorge de Yardie Creek. Les panneaux indiquent 2 km, soit une heure de marche et une difficulté de classe 4. La balade fut plutôt facile. On a déjà fait des classes 3 bien plus difficiles que ça. On voit enfin des rock wallabies, des petits marsupiaux vivant dans les rochers. Nous partons ensuite pour Osprey Bay. Ici pas de snorkelling mais baignade dans une eau chaude et transparente. On s’y attarde un bon moment. Il n’y a presque personne. Mais la plus belle plage pour nous, c’est Sandy Bay : longue étendue de sable fin, eau turquoise chaude et quelques perroquets à l’air farouche. On passe l’après-midi à Turquoise Bay. C’est la plage la plus réputée du coin et ça se voit à en juger le nombre de voitures au parking. La baie est divisée en deux parties, une Nord et une Sud. Il faut faire très attention ici si on ne veut pas se faire emporter par le courant au loin. On commence par la partie Sud (Drift Bay). Il y a aussi pas mal de corail mort mais c’est bien mieux que la veille à Oyster Stacks. Les poissons sont plus nombreux aussi mais rien de bien exceptionnel. Cependant, on a quand même vu des tortues et des requins de récif.

 

Le surbooking, une pratique courante…

Lorsque nous retournons au camping, on découvre avec stupéfaction que des gens occupent notre emplacement. Après discussion, il apparaît que celui-ci leur ait été attribué aussi. Je sais pas pourquoi mais je sentais qu’on allait avoir un problème avec le camping vu comme c’était compliqué de réserver. Comme il est passé 17h le visitor centre du parc et le département des parcs sont fermés. On fonce donc à Tulki Beach voir les volontaires en charge de la gestion des emplacements. Ils sont bien embêtés. Après quelques appels radios avec d’autres volontaires responsables d’autres zones, ils nous envoient à Bungarra ce qui nous arrange pas. Non seulement on aimait bien notre emplacement mais on nous envoie plus au Sud du parc qu’on a déjà visité. On n’a pas trop le choix, on ira se plaindre demain matin. En route, on tombe sur un échidnée. Depuis le temps qu’on le cherchait, on désespérait d’en voir. C’est une sorte de hérisson avec un bec plat. C’est trop mignon. Autant dire que notre colère s’est tout d’un coup dissipée et on mitraille de photos la pauvre bête au milieu de la route. On est aussi étonné de croiser autant de moutons et de chèvres. On roule doucement car en fin de journée les kangourous sortent augmentant les risques d’accident. Et on en voit beaucoup des rochers et des buissons bouger…

 

turquoiseNotre nouveau camping est un peu moins bien. Il y a aussi seulement 5 emplacements mais ils sont loin de la plage. Ce n’est que pour une nuit. Au matin, on retourne à Turquoise Bay faire du snorkelling. Comme il est tôt, nous sommes presque seuls. Le courant est aussi de la partie alors que hier il n’y en avait presque pas. On se laisse porter mais il est difficile de luter contre le courant. Heureusement nous avons de bonnes palmes aux pieds. Tortues et requins sont à nouveau présents. On va ensuite voir la partie Nord de la baie désertée. On est étonné de voir une famille faire du snorkelling avec des frites en mousse. A quoi ça sert ? Nous, on s’en sert pour se taper dans la piscine. Si le Sud était propice à l’observation de la vie marine, ce n’est pas le cas de la partie Nord. On ne voit absolument rien excepté du sable et encore du sable.

 

Ha oui c’est une erreur de notre part, mais bon vous êtes étrangers…

Finalement, on se rend au visitor centre pour nous plaindre. On a juste droit à des excuses arrachées après une longue conversation mais à aucun geste commercial, malgré nous avoir fait faire près de 200 km. Nous quittons amers Exmouth et ses parcs nationaux. Hors de question qu’on continue à dépenser nos sous dans une ville si peu accueillante où tout est hors de prix et sans le service qui va avec. On part pour Coral Bay, 150km plus loin où on peut nager avec les raies mantas.

 

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