Bloomfield Track, 4Wheel Drive ONLY et Cape Tribulation

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Suite à nos mésaventures mécaniques sur la route de Cooktown, nous avons été un peu refroidis pour faire un bout de chemin vers le Cape York. Résultat nous rentrons à Cairns via la Bloomfield track et ses légendes urbaines. En effet, il n’y aura pas deux personnes qui vous raconteront la même chose sur cette piste de 4×4. D’une part, les alarmistes qui vous diront que c’est un cimetière à backpackers, que la rivière emporte les 4×4 et leur conducteur novice si les dieux ne sont pas en leur faveur, ou qu’il vaut mieux avoir déjà fait de l’escalade avec son véhicule avant de s’y aventurer, D’autre part, les inconscients (ou les locaux) qui vous assurerons que la piste est désormais quasiment bitumée, que les rivières ressemblent à des filets d’eau et que même en voiture tunbloomfieldviewnée on pourrait passer… Bref il est un peu difficile de savoir à quoi s’en tenir. Et comme on aime être bien informé, on fait le tour de tous les racontars et les offices de tourisme, on prend les horaires des marrées, on s’assure que les dernières précipitations n’ont pas grossi les cours d’eau, et on prévient tout Cooktown qu’on part à l’aventure… Tout le monde s’en fout, mais c’est pas grave. Bref, le soleil se lève, nous devons passer le guet à 13h30 précise lorsque la marrée est au plus bas. Le temps de prendre un rapide petit-déj, de boucler sa ceinture, faire vrombir le moteur, on pose le chapeau de cow-boy, on sort les lunettes de soleil, BON on y va maintenant !

C’est parti ! Petit soucis, nous arrivons au guet à 12h, et ça ne colle pas avec notre timing, heureusement juste avant de passer la Bloomfield River, il y a la cascade du même nom à quelques kilomètres de là. La cascade est sublime et impressionnante. Cependant, à peine sortis de l’auto nous sentons déjà quelques gouttes de pluie. On décide de ne pas s’attarder et de passer le guet, avant de se prendre une averse et de voir le torrent se transformer en véritable Styx des 4×4. Mais ce n’est pas que le gonflement de la rivière suite aux précipitations qui nous inquiète tant, mais plutôt la « dirt road » (route de poussière) qui risque se transformer en « mud road » (route de boue) et les quelques pentes à 30% qui risquent de devenir très compliquées.

En arrivant au guet, une voiture est en train de passer, ce qui nous donne un bon aperçu du niveau de la rivière, l’eau arrivant à peine au radiateur de la voiture… Gloups ! Il y a aussi un grand nombre de personnes et de grosses machines présentes autour du guet car un pont est en construction. On ne prend pas trop de risque, si on doit se faire tracter il y a pèle mécanique et tracteur à disposition sur le côté… Bon le véhicule finit sa traversée et sort de l’eau, la gros coup de stress, car ce n’est pas un petit Pajero qui remontre fièrement, mais l’un de ces fameux pick-ups dont le bas de caisse culmine à presque 1m de hauteur… Il est trop tard pour renoncer, c’est notre tour, tout le monde nous regarde, les voitures attendent derrière, il faut y aller.

Ralph, on compte sur toi ! On s’avance vers la rivière et on évite de réfléchir. Il faut passer d’un coup, ne pas changer de vitesse, et ne pas ralentir, vitesse constante… J’avoue que je stresse pas mal, mais le pare-chocs s’enfonce déjà dans l’eau qui monte presque jusqu’en haut du radiateur, mais s’arrête à quelques centimètres du capot et de la fameuse prise d’air. Finalement nous passons le guet sans encombre et découvrons une nouvelle facette de notre fidèle compagnon qui s’est avéré très à l’aise en mode 4×4, que ce soit dans les pentes, sur les charnières énormes ou sur le passage des guets, un véritable régal et une aventure qui restera dans nos esprits. On profite de passer au bord d’une plage pour faire une petite pause et se balader sur une vaste étendue de sable bordée d’une mangrove totalement isolée du monde. On commence à se demander si Ralph n’est pas en train de nous faire comprendre qu’il en a marre des routes de ville et qu’il est temps qu’il retourne à sa prime jeunesse de 4×4 fougueux…

 

 

Après 33km de piste nous déboulons sur les routes bitumées de Cape Tribulation, célèbre pour sa forêt de Daintree et ses belles plages. Nous nous arrêtons à la première plage histoire de décompresser. Certes, on s’est bien amusé sur la Bloomfield mais on a surtout été très tendu. Il y a pas mal de monde sur la plage qu’on ne trouve pas exceptionnelle non plus. A Cape Tribulation, on peut aussi, si on a de la chance, croiser les casoars, de gros oiseaux à tête bleue. On en a vu en captivité mais ce n’est pas le même qu’en pleine nature à l’état sauvage. La chasse aux casoars est ouverte. Nous sillonnons la route à l’affût du moindre signe de l’animal en vain. Nous nous arrêtons sur plusieurs plages moins bondées. L’ambiance est relax. On s’attendait quand même à un gros village et non à une route avec restos et hôtels par ci par là. Nous admirons le lever du soleil à Thornton Beach avant de reprendre la route pour Port Douglas où nous comptons embarquer à bord du Silversonic.

 

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