Togians : en route pour le paradis

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Retrouvons nos valeureux aventuriers en chemin vers les Togians, un archipel paradisiaque coupé du monde. La quête du mandarin peut enfin commencer…Mais la vraie question est qui aura le hamac rouge sur la plage?

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Accostage nocturne

Ça y est c’est le grand jour, nous montons dans la voiture direction le port d’Ampana. Nous faisons la connaissance de Sophie et Jean-Phi, des baroudeurs français expérimenté, venu de la même auberge que nous a Tentena et également venu passer quelques jours aux Togians. Ils ne vont pas sur la même île que nous, mais pensent faire plusieurs îles pethumb1ndant leur séjour dans l’archipel. Arrivés au port, les choses se compliquent. C’est un peu le bordel. Il y a du monde partout, des marchandises en plein milieu. On a du mal à s’y retrouver. On s’avance pour prendre un bateau mais on se fait embarquer par une femme à la « capitainerie ». Là, elle nous montre un registre à compléter et signer. Elle nous prend aussi nos billets et nous en fait des nouveaux sur un autre bateau soit disant plus rapide, avec moins de monde et qui part plus tôt (le nôtre doit partir à 10h, celui-ci à 9h30) mais au même tarif… On commence à avoir quelques soupçons, mais les gens autour et la femme sont très persuasifs. La femme en question se fait appeler Mrs Harbor. Bon en fait c’est au petit bonheur la chance, elle accoste les touristes et offre des informations et soi-disant de bonnes affaires. Jusque là pas de soucis, son bateau était clairement un bon plan. En revanche elle est moins bien appréciée par les locaux, et parfois cherche à arnaquer les touristes. Méfiez-vous d’elle si vous la croisez. Pendant que les filles s’occupent de remplir la paperasse pour monter sur le nouveau bateau, Nico et Jean-Phi vont faire les courses car sur les Togians s’est sommaire et au bout d’un moment des petites douceurs font du bien. Ils reviennent avec des sacs énormes de chips et de gâteaux. Dites aux mecs d’aller faire des courses de crasse!

Finalement nous embarquons sur notre bateau. Mrs Harbor ne nous lâche plus et nous propose d’aller sur la tribune VIP du bateau: le toit. Apparemment à l’intérieur il fait mourant de chaud, c’est pas bien aéré, et il y a surtout un monde incroyable. Tout le monde est serré. Vu d’en haut ça avait plutôt l’air vrai. Le bateau s’en va, nous sommes assis sur un banc de fortune sur le toit du bateau, et on a beau se badigeonner de crème solaire, le soleil tape fort, TRÈS FORT. sophie-et-jeanphiHeureusement que le bateau avance et que ça fait un peu d’air, car la température grimpe vite, et le trajet est interminable. Vers midi le bateau s’arrête à son premier port, sur l’île de Wakai, et là c’est la valse. Pour que les gens puissent descendre sur le ponton, il faut d’abord sortir tous les scooters et toutes les marchandises disséminées un peu partout sur le bateau qui bloquent le passage (issue de secours et sécurité? n’y pensons pas trop!). Le bateau reste à quai pendant presque 2 heures. Pendant ce temps des jeunes de l’île en profitent pour monter en essayant de vendre un peu de « nasi putti » (riz blanc) et du poulet grillé. On remet tout ce qui reste sur le ponton dans le bateau et on peut repartir, il nous reste encore 2 arrêts. Sophie et Jean-Phi descendent au prochain. Pour nous, il faudra encore attendre la valse des marchandises, pour finalement repartir. La nuit est déjà tombée quand nous atteignons enfin Malenge. Au port, nous retrouvons Ikbal qui se charge de nous ramener au Sifa cottage sur l’île de Waleakodi avec un couple d’Allemands que nous appellerons Opa et Oma (grand-père et grand-mère) durant tout notre séjour. Encore une heure de bateau! Normalement il ne faut que 45 minutes pour relier les deux îles, mais là, la mer était agitée. Pour l’anecdote, Malenge dans le dialecte des Togians signifie « fatigué », une étrange histoire d’explorateur trop fatigué pour s’aventurer plus loin. Il fait nuit noire quand nous arrivons chez Sifa, seules quelques lumières permettent de savoir qu’il y a des îles habitées tout autour de nous. Nous sommes accueillis sur notre plage (oui, une plage rien que pour nous ) avec des lampes torches. Il n’y a pas d’électricité aux Togians, alors il faut utiliser un groupe électrogène pendant quelques heures histoire de pouvoir manger et d’avoir un peu de lumière, mais seulement entre 18h et 22h. Après ça c’est le black-out total. On en profite en général pour recharger ordi, appareil photos et caméra. Les téléphones portables ne servent a rien car il n’y a pas de réseau… Sifa nous attend avec un repas prêt et nous pouvons nous mettre à table, et le repas est vraiment bon. Bon, il faut aimer le poisson et le riz, mais sinon le Sifa Cottage a vraiment une très bonne cuisine.

 

Un petit coin de paradis

Voilà, nous nous installons dans notre chambre et commençons à ne RIEN FAIRE. Nos journées se passent principalement dans un hamac, il y en a deux au bord de la mer, et un devant chaque chambre. Nous ne sommes que 4 dans l’établissement, et si vous avez bien compté, bha il n’y a que nous et le couple d’Allemands. L’hôtel était vide de clients depuis plusieurs jours. Ali et Opa ont leur hamac sur la plage un livre à la main, Nico passe ses journées à faire du snorkelling ou faire la sieste dans le hamac devant la chambre, et Oma reste dans le hamac devant sa chambre.

thumb2Nous mangeons ensemble et nous nous faisons dorloter par Sifa, IKbal et le personnel (composé essentiellement de la famille de Sifa). Le Sifa Cottage appartient en fait au beau-frère de Sifa, et elle n’est que le manager. Mais elle cherche à rassembler assez d’argent pour acheter une plage et monter sa propre affaire. Nous changerons de chambres au cours de notre séjour car nous apprenons que Sifa possède une chambre, et que tous les bénéfices de cette chambre lui sont reversés. Un moyen pour nous de contribuer à son projet. La plage devant l’établissement est vraiment magnifique, et le snorkelling est génial. Sur la première moitié de notre séjour, l’eau était cristalline. Nous avons ainsi pu croiser des poissons clown (aNEMOne fish), murènes, serpents de mer, balistes, des Bat-fish (The dark Fish… oui je sais facile!), perroquets etc. Les journées passent. C’est tellement reposant, bercé par le bruit des vagues, sans stress. Sifa nous propose de l’accompagner quand elle va sur Malengue pour consulter ses messages chaque matin pour voir si il y a des nouveaux arrivant. Ikbal nous emmène faire du snorkeling et de la plongée quand nous le désirons. C’est un peu l’animateur Club-Med. Le soir, il joue de la guitare, chante avec Sifa et grimpe aux cocotiers pour nous faire boire du jus de coco frais. On n’aime pas trop, mais ça fait tellement cliché paradisiaque qu’on s’est quand même laissé tenter. Sifa et Ikbal nous ont aussi emmené voir un « gypsie village » comme ils disent. En fait, c’est un village Bajau, peuple de la mer, vivant dans des maisons sur pilotis. Les habitations sont reliées entre elles par des ponts de bois et un très long ponton relie le village au milieu de la mer à une île. De loin ça fait très carte postale mais en sillonnant les « ruelles » on se rend vite comte que c’est loin d’être idyllique et que les gens vivant là sont très pauvres. Les ponts sont branlants et des planches manquent à certains en droits. Autant dire qu’on n’est pas très rassurés mais ce n’est pas très profond en dessous. Une partie du ponton reliant le village à l’île est détruit juste avant le village rendant l’accès à pied impossible.

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1500

A la recherche du Mandarin

Après notre première plongée sur le Reef 5, Ikbal nous dit qu’il connait un endroit où on peut trouver des Mandarin Fish, ce poisson aux couleurs chatoyantes est relativement rare et très timide. La difficulté tient également au fait qu’il vit dans des coins très caverneux, en général entouré de méga oursins noirs. Nous partons donc à la chasse au mandarin fish! Mais c’était sans compter sa taille… entre 3 et 4 centimètres… ça va pas être facile à prendre en photo avec la Go-Pro et son Fish eye… Mais après quelques tentatives, et plusieurs jours de chasse, nous avons enfin un clicher potable…

mandarin

On retrouve ces poissons en général dans des aquariums, et il est très difficile d’en voir dans leur habitat naturel. Alors sur la photo il ressemble un peu à rien, mais des clichés en aquarium de ce poisson sont juste sublimes, ce n’est pas une de nos photos hein!

Ça valait quand même le coup et ça nous a occupé un bon moment. Ali a fait 4 plongées et Nico 2. Notre budget n’est pas extensible… Il n’y a pas de distributeurs à billets dans les Togians et la carte bleue ne passe pas, alors il faut prévoir assez de cash sur soi pour son séjour. Et évidement à Ampana, les distributeurs ne permettent pas de retirer des grosses sommes, alors les commissions des banques font mal, et on se retrouve sur notre île avec des millions en petites coupures… Nico s’est amusé avec à faire des liasses de 1 million. Ça fait quand même bizarre autant d’argent. On est millionnaire ici. Mais bon 15 000 IDR = 1€

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Pendant que nos aventuriers étaient occupés à résoudre la quête du Mandarin, de sombres nuages planaient au dessus du Sifa Cottage, et bientôt la tranquillité des lieux allait être brisée! A suivre…

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3 Réponses

  1. bonjour

    je voudrais découvrir l’indonésie, comment me rendre sur cette jolie île ? merci !

    vous pensez que 15 jours sur place c’est bien ?

    • Nous ne pouvons pas tout expliquer pour l’instant car nous somme sur la route perdu au centre de l’autralie, mais d’ici demain ou apres demain on te raconte tout :),ps : 15jours c’est vraiment suffisant, il n’y a pas grand chose a faire a pars du snorkeling et du Farniente 🙂 Apres si c’est ton mode de voyage tu vas adorer 🙂

    • Salut,
      Pour te rendre aux Togians tu peux y aller de plusieurs manières
      – A Gorontalo (au Nord des Togians) tu as un ferry 2 fois par semaine (horaire varie très souvent donc bien te renseigner avant si ton timing est serré)
      – A Ampana (au Sud des Togians), tu as un bateau qui part 2 fois par semaine pour Bomba et un autre bateau qui part 5 fois par semaine pour Wakai. Attention ce n’est pas le même port!!!

      A Gorontalo il y a un aéroport facile d’accès mais tu auras d’office une escale à Makassar ou Manado pour t’y rendre
      A Ampana, l’aéroport est en construction, tu dois donc t’y rendre en voiture depuis le Sud de Sulawesi.
      Tu peux soit prendre un vol pour Poso ou Luwuk et de là prendre un chauffeur pour Ampana
      ou tu peux aussi prendre le bus depuis Makassar ou Rantepao mais il faudra au moins 2 jours

      Dans notre cas, nous sommes allés au pays Toraja en bus de nuit depuis Makassar, puis un bus de jour pour Tentena où nous avons pris un chauffeur pour Ampana
      Les distances sont peut-être courtes mais les trajets sont très très longs dû notamment au très mauvais état de la route

      Sur place, les Togians ce sont plusieurs îles. Certains font des arrêts sur plusieurs îles et d’autres comme nous restent au même endroit. A toi de voir ce qui t’intéresse le plus.

      Il n’y a pas de DAB ni de réseau donc prévois beaucoup de cash avec toi
      15 jours sur place, c’est à peu près le temps qu’on y est resté. Garde en tête q’il n’y a pas grand chose à faire non plus à part snorkelling, plongée, farniente, plage, sieste etc.
      Il faut tellement de temps pour y arriver que c’est vraiment dommage de n’y rester que 3-4 jours, nous on ne sait absolument pas ennuyer

      N’hésite pas si tu as d’autres questions

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