Tentena et le lac Poso

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Après avoir bravé le peuple Toraja et ses rites funéraires, nos valeureux aventuriers remontent dans un bus, s’enfonçant toujours plus loin dans l’île pour arriver sur les rives du lac Poso et son sanglant passé pas si lointain…

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Saluopa, la cascade mystique

 

Nous reprenons la route après ces quelques jours au pays Toraja direction Tentena aux abords du Lac Poso. Les bus partent uniquement du matin car c’est apparemment trop dangereux de rouler la nuit. Le trajet dure toute une journée. La route est longue et sinueuse. Bien entendu, on prend du retard. Nous sommes en Indonésie où les transports sont très lents sans compter les imprévus… Il y a des travaux et à défaut d’avoir un feu alternatif, la route est simplement bloquée. Il faut attendre que le camion en plein milieu soit plein et qu’il parte pour continuer le chemin. Le bus était arrêté à côté d’une pelle mécanique, au bout d’un moment on s’est rendu compte que le type de la pelle faisait la même chose depuis presque une heurecascadeTentena, il prend des gravas au pied d’une falaise et les dépose un peu plus haut sur une surface bien pentue. Résultat: les gravas retombent au même endroit, et il recommence. Je pense qu’il doit encore y être à essayer de déblayer sa route là haut… On discute avec trois Allemandes, qui sont en échange avec une école indonésienne, et qui profite d’avoir une semaine de congé pour visiter l’Indonésie. Elles ont prévu de faire en 8 jours notre itinéraire pour 3 semaines, alors elles font tout au pas de course.
Lorsque nous arrivons enfin à Tentena, il fait nuit noire. L’hôtel devait venir nous chercher à l’arrêt de bus mais avec le retard pris sur la route, on se retrouve devant une station service fermée avec des ojeks (taxi en mobylette). L’un d’entre eux nous conduit à notre hôtel,plongé dans le noir à cause d’une coupure d’électricité.

Le lendemain matin, nous louons une mobylette semi-automatique. Le marcher n’a rien d’extraordinaire. Ensuite, on se rend à la cascade Saluopa, qui se trouve au bout d’un petit sentier d’une vingtaine de minutes. Normalement l’accès est payant, mais quand nous y sommes passés, personne n’était présent… La cascade était puissante. Avec le soleil et l’ombrage des arbres, il se dégage une atmosphère mystique dans ce lieu. Des installations sont à l’abandon au pied de la cascade pendant que la nature reprend ses droits… Nous reprenons la route pour faire le tour du lac.

 

Une mer d’eau douce

 

posolacOn finit par trouver une petite berge au bord de la route où on s’arrête pour se baigner. L’eau est claire et chaude. On se croirait vraiment au bord d’une plage, mais avec de l’eau douce. On en profite pour manger un morceau à l’hôtel d’à côté. Il semblerait que nous soyons les seuls sur place car on a eu l’impression de faire ouvrir la cuisine juste pour nous. On lézarde un peu avant de reprendre la route. Le lac est immense et il nous faut faire rapidement demi-tour pour avoir une chance de rentrer avant la nuit. On apprend également le passé trouble de la région entre Tentena et Poso. Les communautés chrétiennes et islamistes se sont affrontées lors de rixes sanglantes, à grand coup de vendetta et d’attentat. On nous parle même d’enfants décapités le long des routes, de bombe dans les marché,… Mais désormais le climat est redevenu calme et il n’y a plus de danger, on nous dit en rigolant que de toute façon nous n’avons rien à craindre, ils ne s’en prennent pas aux touristes, ça rapporte de l’argent…

Cette nuit sera a nouveau courte car nous reprenons la route vers Ampana afin de prendre un bateau pour les Togians et nos premières plages idylliques indonésiennes. Il est temps, Nico commence à s’impatienter de voir enfin la mer et les plages de sable fin. Mais ceci est une autre histoire…

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